C’est une des techniques d’orientation, longtemps appelée : « erreur volontaire » dénomination qui ne peut que heurter le pédagogue…
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Cette technique s’utilise toujours en direction d’une ligne que l’on doit atteindre en étant sûr de se trouver d’un côté (que l’on choisit) d’un élément situé sur cette ligne, qui est important dans la poursuite de l’itinéraire.
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Dans l’exemple choisi, arrivé au point A, le coureur doit passer B avant d’aller au point d’attaque C. Le parcours A → B peut être effectué rapidement en visée sommaire et déplacement rapide avec une déviation vers la gauche (sur notre exemple) avec l’assurance qu’il faudra prendre le chemin vers la droite pour trouver la jonction B.
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Dans cet exemple, la visée précise directement vers le point B est à éviter, en effet , 1a vitesse de déplacement sera bien plus lente avec la technique de visée précise et il est quand même possible de dévier un peu et d’arriver sur le chemin d’où on n’aperçoit pas le point B avec l’incertitude suivante : « Doit on aller à droite ou à gauche ? ».
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Bien entendu, se pose la question suivante : « Quelle est la valeur de la déviation (l’angle alpha) » à laquelle il est difficile de répondre autrement que par : « Pas trop, mais suffisamment quand même », on sait qu’en visée sommaire , on va vite et on regarde la boussole en courant et on a toujours des obstacles à contourner. L’erreur est de jouer au plus malin en réduisant à rien la déviation ce qui peut entraîner une arrivée sur le chemin du mauvais côté du point B qu’il ne sera possible de trouver qu’après un tour complet de la terre !
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Je ne puis interrompre cette rubrique sans évoquer le célèbre humoriste Pierre Dac qui, s’il n’avait certainement jamais pratiqué l’orientation, n’en avait pas moins émis ce principe implacable : « Une erreur peut être juste ou fausse selon que celui qui la commet se trompe ou non. »
Jean Garnier